jeudi 31 mars 2011

L'homme qui voulait vivre sa vie (Douglas Kennedy)

L'HOMME QUI VOULAIT VIVRE SA VIE :
Ben Bradford est un modèle de réussite sociale. De la pression parentale cherchant à le détourner de ses ambitions artistiques, il a fait le moteur de son ascension vers les hautes sphères de Wall Street. Ben Bradford lutte, et pourtant, il est bien obligé de se rendre à l'évidence : "réussir", "le plus américain des verbes", le fait vomir. Ce n'est pas avec fierté qu'il pose son regard sur la somme de ses possessions, mais en détaillant chaque objet par le menu, connaissant son prix au dollar près, contraint d'admettre que sa frénésie de consommation dissimule mal un terrible besoin de se sentir exister. Sa luxueuse banlieue l'oppresse et croule sous l'épaisse couche de vernis de l'american way of life qui ternit pourtant un jour à la faveur d'une sordide histoire d'adultère. Et là, Ben Bradford commet l'irréparable. S'ensuit une fuite éperdue, l'adoption forcée d'une nouvelle identité, et la révélation d'un destin qui s'épanouit malgré lui.



✭✭✭ En commençant ce livre, je me suis dit : "Aïe, à nouveau un de ces Douglas Kennedy où l'on se perd dans les détails insignifiants.". Car il faut l'avouer, le début de ce roman est lent, très lent, avec une prolifération de détails concernant l'ameublement de la maison du héros, une description détaillée de tous les appareils photos qu'il possède et des pellicules qu'il utilise, la description de sa petite vie étriquée et ennuyeuse en banlieue... C'est tellement bien décrit qu'on s'ennuie presque à la lecture, et le personnage principal, Ben Bradford, est dépeint d'une telle manière qu'il en devient antipathique. 

Mais heureusement, dès que le "grain de sable" pour faire dérailler sa vie entre en scène, le rythme s'accélère.
On suit ses réflexions et actes pour mettre en scène sa disparition et couvrir ses arrières. Mais c'est quand même toujours un peu trop "facile" dans l'exécution. Quelques pages plus tard, on le retrouve en fuite, sur la route. Et là aussi, ça s'éternise au possible.
Dans la troisième partie, il met son destin sur les rails et se donne les moyens d'enfin réaliser ses rêves. J'étais curieuse de savoir si son passé, ses erreurs allaient le rattraper et j'ai dévoré cette dernière partie, pour arriver à la fin.... Une fin en gros bémol car un peu trop tirée par les cheveux.


J'ai bien aimé l'idée de départ, d'un homme qui se retrouve en porte-à-faux avec sa propre vie, ses rêves, ses ambitions et qui grâce (ou à cause...) d'un dérapage change de vie. Mais malheureusement, le récit est d'une lenteur incroyable entre 2 moments clés, la fin n'est pas à mon goût. ✭✭✭




3 commentaires:

  1. Je n'ai pas lu le roman, mais j'ai vu le film, et je retrouve dans ta critique des impressions que j'ai eu dans le film, et qui ne m'ont pas donné envie de lire le livre. Même si l'idée de base est vraiment intéressante, il y a plein de longueurs, et j'ai l'impression que c'est pareil dans le livre à ce que tu dis !

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  2. Oh oui, ya de sacrés longueurs dans le livre !
    Je suis justement en train de voir le film.... mais comme je n'en suis qu'au début, il n'y a pas trop de longueurs.

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  3. J'aime beaucoup cet auteur mais je n'ai pas gardé un grand souvenir de ce roman.

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