LA MORT DU ROI TSONGOR :
Ce qui était écrit, était donc écrit. Ce qui fut dit idem. On finit toujours par être rattrapé par son destin. Voilà ce qu'aurait pu déclarer, à juste titre, le roi Tsongor, souverain de Massaba, dans une Afrique lointaine, ancestrale, imaginaire. Un roi bien placé pour en parler : il y a longtemps, il est parti de son royaume pour tout conquérir. Vingt ans de luttes et d'expansions, jusqu'au jour où il parvint au pays des rampants, ces êtres isolés en hameaux, maigres, raides comme des piquets, qu'il anéantit comme ses précédents adversaires. Tous sauf un : Katabolonga qui s'est fait la promesse d'être maître de la mort du roi Tsongor. Devenu porteur du tabouret d'or sur lequel trône le souverain, il est à la fois serviteur et veilleur de Tsongor, avec cette promesse suspendue comme une épée au-dessus de la tête de son maître. Le temps a passé. Les deux hommes ont vieilli ensemble, en presque frères inséparables. Le jour du mariage de Samilia, fille de Tsongor, avec le prince de sel pourrait être le jour fatidique. Pour lui, pour les siens, pour son royaume…
✭✭✭ Un livre qui raconte l'absurdité de la guerre, la violence qui est en chacun de nous, la soif de pouvoir qui gouverne les hommes, mais aussi la sagesse des femmes qui savent quand il faut s'arrêter sans pour autant perdre la face. Ainsi que la quête d'un fils pour connaître son père, à travers son royaume et la construction de tombeaux pour sa dépouille. Un fils qui découvrira l'héritage de sa famille, plutôt une malédiction : la violence et le sang.
Une très belle écriture et une très belle plume pour ce roman captivant.✭✭✭
Mon préféré de Laurent Gaudé parce que ça fait très conte je trouve
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